Dans le cadre de ses UBERYOU, laboratoire de recherche et d’expérimentation, Urszula Mikos poursuit son travail de questionnement sur le processus de création, sur la pratique et la forme théâtrale.

Pendant trois mois, elle réunit des comédiens provenant d’univers variés, professionnels et amateurs, afin d’explorer l’oeuvre de Shakespeare sans contrainte financière, sans artifices, sur un plateau nu, pour centrer le travail sur le jeu et la mise en scène. Le marathon se définit d’abord par son processus d’élaboration : les représentations ne constituent que des étapes de travail, toujours en évolution. Il ne s’agit pas de réinterpréter les pièces mais d’en révéler l’universalité, l’intemporalité, les fulgurances,
la profonde humanité.

Urszula Mikos refuse tout message, toute contextualisation de Shakespeare pour tenter de révéler les multiples énergies qui traversent son œuvre.

Il existe toujours deux niveaux de lecture chez Shakespeare. Le premier dessine un scénario quasi-policier constitué d’amour et de haine, de violences et de passions.

Le second ouvre une réflexion sur l’homme et ses imperfections. Il montre combien la vérité est complexe, relative, combien le tragique du destin de l’homme, son appétence au métaphysique, à l’héroïque cohabitent continuellement avec la trivialité, les ridicules de son existence.